Seconde mi-temps
29 décembre 2010 § Poster un commentaire
J’ai quitté mon short pour un pantalon
Ca fait déjà pas mal d’années
Métro, boulot, dodo, kiné
La partie, c’est selon
Y’a des jours, c’est trop long
J’ai plus grand espoir de gagner
Au plein cœur de l’action, on m’a pas vu souvent
Je chantonnais, le nez au vent
Sans souci du temps écoulé
Ballon envolé !
Dès que je me dis « Faudrait se mettre à jouer pour de bon »
Y’a cette petite voix qui répond
« Un jour ou l’autre, ça va siffler »
Foutues règles du jeu arrangées par chacun
Rêves de gloire, appât du gain
Si au moins les coups étaient francs
Mais serrons les rangs !
On est combien, à trottiner comme ça sans but
Pas plus avancé qu’au début
La vie d’un homme, modèle courant
Avec tous ces coups de pied qui se perdent, comment veux-tu ?
J’aurais pourtant bien aimé
Vous faire regagner du terrain, causes perdues
Mais…
J’ai quitté mon short pour un pantalon
Ca fait déjà pas mal d’années
Métro, boulot, dodo, kiné
La partie, c’est selon
Y’a des jours, c’est trop long
Rappelez-moi ce qu’y a à gagner
Cinquante balais et des poussières
C’est à peine si des fois je touche encore le ballon
C’est souvent que je pense au vestiaire
Longue histoire
23 décembre 2010 § Poster un commentaire
Aimer la chanson, c’est d’abord aimer les chansons des autres,
sans lesquels et lesquelles il n’est pas de désir d’en faire.
Et en artisan réfléchir à leur façon, et en être humain
s’imprégner de ce qu’elles nous disent de tout ça.
Chanson pour plus tard
19 décembre 2010 § Poster un commentaire
Six ans et demi, bientôt sept
Des grandes glissades en chaussettes
Éva, où t’as mis tes chaussons ?
Ppp ! Quelque part dans la maison
Des filles m’ont fait tourner la tête
Toi, c’est carrément le vertige
Bien sûr, je t’ai vu grandir, grande tige
Mais quand même, du 36 fillette !
Je vais dormir chez Loeiza
Tu ne vas pas sortir comme çà !
Papa, tu peux me déposer
Mmm ! Je te fais un petit baiser
Des filles m’ont fait tourner le cœur
Toi, c’est carrément la voltige
Bien sûr, je t’ai vu grandir, grande tige
Mais y’a un âge où ça fait peur
Six mois et demi, bientôt sept
Encore arraché ta chaussette
J’ai quelques années devant moi
Oh ! Qui passeront vite je crois
Fantasmagorie d’un moment
On ne dira rien à ta maman
Cette chanson dans ma guitare
Chut ! C’est un secret pour plus tard
… mourir me font…
19 décembre 2010 § Poster un commentaire
Depuis la chanson qui observe le phénomène (Strapontin)
à celles qui en disent le tourment (Au final, Robinson, Sans toi) en passant
par celles qui j’espère en font ressentir le vif, l’irremplaçable et la légèreté
(Ne change pas demain, Que je cherche à parler d’elle, Balancelle, …)
Strapontin
19 décembre 2010 § Poster un commentaire
Amours enfantines
Tu veux ma tartine
Contre un gros bisou
Amours débutantes
Tu crois que ta tante
Nous a vus jeudi ?
Amours de vacances
Piètres manigances
Au bal du quinze août
Il faisait froid le soir où ton car est parti
Amours de passage
Un corps, un visage
T’as mon numéro ?
Le salon dans le noir et la tête au carreau
Ciné, zéro
Télé, j’éteins
Amours solitaires
Départ pour Cythère
Sur un strapontin
Amours un peu vaches
Lanières, cravache
Y’a qu’à demander !
Amours pas très nettes
T’as sur internet
Tout ce que tu veux !
Amours impossibles
Si haute est la cible
A quoi bon bander !
J’ai rêvé de ta main caressant mes cheveux…
Amours pas de chance
Écrire à l’agence
Remise au comptant
La photo d’Etretat, je l’ai gardée longtemps
Dix heures, j’attends
Deux heures, j’éteins
Amours solitaires
Départ pour Cythère
Sur un strapontin
Ne change pas demain
12 décembre 2010 § Poster un commentaire
Chacun nos amours, leur lot de peines et de joies
Et leur durée de vie qui tient à si peu quelquefois
Voilà tant d’années, et ce me semble tout à l’heure
Que tu me combles et bouscules le cœur (bis)
Ne change pas demain, oh non, ne change pas demain
Le bonheur a plaisir à faire avec nous le chemin
Ne change pas demain, ne change rien
« C’est dans les vieux pots la meilleure soupe » à ce qu’on dit
Et si on a des jours un tantinet moins d’appétit
Savourons-en mieux le goûteux fondant de nos corps
À feu plus doux mais ça attache encore (bis)
Ne change pas demain, oh non, ne change pas demain
Le bonheur a plaisir à faire avec nous le chemin
Ne change pas demain, ne change rien
L’amour, direz-vous, se moque bien de nos chaussons
Fantasque, il vit au jour le jour, n’a que sa folie pour raison !
Mais comment expliquer, d’un regard à la dérobée
Ce trouble alors et ce souffle coupé ?
J’aurai beau toujours te prier de ne rien changer
Je sais qu’avec le temps tu ne pourras pas t’empêcher
Si par aventure on devait se rester fidèle
De peaufiner sous mes yeux le modèle (bis)
Ne change pas demain, oh non, ne change pas demain
Le bonheur a plaisir à faire avec nous le chemin
Ne change pas demain, ne change rien
Le bois
11 décembre 2010 § Poster un commentaire
Il me fallait une photo, et j’ai choisi la palissade plutôt que le mur à côté.
Dans le vertigineux du Temps, le bois nous fait la courte échelle.
S’il est une prochaine vie, j’y voudrais travailler le bois.
Parcours fléché
10 décembre 2010 § Poster un commentaire
Fol amour
Puis fil des jours
Puis tendre amour sans histoire
Aussi grand
Que soit l’élan
S’infléchit la trajectoire
Le voici
Tout adouci
Qui s’en devient à son tour
Tendre histoire mais sans amour
Wassingue
8 décembre 2010 § Poster un commentaire
Wassingue, éponge, torchon
Qu’on met à sécher
Jusqu’au jour où nous jugeons
Qu’il faut en changer
L’usage se fait usure
S’éliment au bout d’un moment
Nos chemises, nos chaussures
Et nos sentiments
Faut être bien amoureux pour croire autrement
Tout s’efface ou se dissout
Ou s’enfuit je ne sais où
Quand on dit « C’est la mémoire qui nous joue des tours »
C’est qu’on aura oublié
De tourner le sablier
Autant de fois qu’il fallait… et c’est chaque jour
Les poèmes, les chansons
Qu’on a sus par cœur…
La seule défaite au fond
C’est sur la longueur
Les échecs, c’est autre chose
Les chagrins qui marquent tant
Même le pire si j’ose
Ne dure qu’un temps
De revivre un peu sa peine, on serait content
Talua
5 décembre 2010 § Poster un commentaire
une tache verte
en plein horizon
la chemise ouverte
en toute saison
c’est Talua
barques en flottilles
poissons à plein bord
pagaies et godilles
rentrent à bon port
à Talua
blanche goélette
tout seul à l’avant
je n’ai dans la tête
que l’odeur du vent
de Talua
savant abordage
lancer les paquets
serrer les cordages
sauter sur le quai
de Talua
une tache verte
en plein horizon
la chemise ouverte
en toute saison
c’est Talua
jusqu’au bout de l’anse
courir à tomber
sous le grand silence
des oiseaux huppés
de Talua
au creux de la dune
je m’allonge enfin
je n’ai pour fortune
que le sable fin
de Talua
veillée sur la grève
lueur des flambeaux
comme dans un rêve
… trop beau
une tache verte
en plein horizon
la chemise ouverte
en toute saison
mais de ma fenêtre
que des cheminées
j’aurais voulu naître
loin d’où je suis né
à Talua
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