Le coeur comme un volet qui bat
26 septembre 2010 § Poster un commentaire
Printemps, été, automne, hiver
Le midi, le soir, un couvert
Où sont les tablées d’autrefois
Les éclats de voix
Les rires d’enfants, c’est fini
Même en saison, la colonie
Ils ont fermé le bâtiment
Ca fait un moment
Je revois ces jours frais et ronds
Et mon père au banc d’aviron
Mes genoux teintés d’arnica
Mon harmonica
Je revois, précis, son visage
L’échancrure de son corsage
Les vaguelettes de dentelle
Sa voix, que dit-elle ?
Billes de verre, papiers d’argent, dessous de moire
Des jours, on voudrait mieux revenir sur ses pas
Reflets lointains, échos perdus dans la mémoire
Des soirs, on a le cœur comme un volet qui bat
Ici, rien ne sait plus bouger
Même le ciel se tient couché
Laissant que la place aux oiseaux
De raser les eaux
Le vieux ponton gît sur le flanc
Il lui manquait un peu d’élan
Pour espérer se retirer
Avec la marée
En photo, au mur du tabac
Y’a cette île au large là-bas
Couronnée d’arbres inconnus
Où dans le ciel nu
– C’est pas tout ce crachin dans l’air –
Monte un ruban de sable clair
Et sur l’eau, tout près, qui descend
Un soleil de sang
Billes de verre, papiers d’argent, dessous de moire
Des jours, on voudrait mieux revenir sur ses pas
Reflets lointains, échos perdus dans la mémoire
Des soirs, on a le cœur comme un volet qui bat
Ici, c’est le vent dans les rues
La pluie tout un mois froide et drue
La pierre grise des maisons
Les jours sans chansons
Quand une semaine est passée
Une autre vient la remplacer
Mais aucune n’a plus jamais
Ce goût que j’aimais
Les jeudis, lessive à pleins bras
Les dessins brodés sur les draps
Mon cartable et mon déjeuner
Un grand cache-nez
Je voudrais être tout jeunot
Assis dans le fond du canot
Laisser traîner dans l’eau ma main
Sans peur du demain
Au sujet de Le coeur comme un volet qui bat
26 septembre 2010 § Poster un commentaire
Le plaisir que l’un des plus fins connaisseurs de la poésie populaire choisisse
ce texte pour cet album et ce spectacle ambitieux… plus le plaisir que l’un des meilleurs mélodistes de la chanson française décide in extremis d’enregistrer ma musique plutôt que la sienne… plus le plaisir d’être cité par quelques critiques distingués…
Le temps est un oiseau
23 septembre 2010 § Poster un commentaire
Le temps est un oiseau qui ne tient pas en cage
On ne le voit jamais s’envoler et pourtant
C’est à courir le monde qu’il passe le temps
Nous ramenant des souvenirs dans ses bagages
Un gamin, tout sourire et gambadant
Faut le voir … Son chapeau et sa ceinture
Bras levé, en pleine aventure
En ce matin de printemps
Le temps est un oiseau…
Ils sont là, presque nus, faisant les fous
Peaux dorées, rire au clair ! « Belle sottise
Sous un soleil si haut » se disent
Les vieux, sur leur banc, jaloux
Le temps est un oiseau…
Un après-midi creux, on réfléchit
Le regard au carreau… Déjà l’automne
Et les combats qu’on abandonne
En disant qu’on s’assagit
Le temps est un oiseau…
Derniers rayons du jour. Tout ce bois mort
Que la mémoire agite. Heures anciennes
Les visages, les voix, à peine
Un rien, une ombre, un remord
Le temps est un oiseau qui ne tient pas en cage
On ne le voit jamais s’envoler et pourtant
C’est à courir le monde qu’il passe le temps
Nous emmenant pour en finir dans ses bagages
x (… à une inconnue)
23 septembre 2010 § Poster un commentaire
Je n’étais pas à la fenêtre
Aujourd’hui seras-tu passé ?
En quel chemin peux-tu bien être ?
Au moins, dis-moi où te chercher ?
Et toujours à régner en maître
À ne plus quitter mes pensées !
Si hâte j’ai de te connaitre
Et pouvoir enfin me lasser !
Pomme douce
22 septembre 2010 § Poster un commentaire
Et passent, passent les jours et les nuits
Passent les mois, les saisons
Et poussent, poussent les fleurs et les fruits
Les filles, les garçons
Je vis comme vous
Tu vis comme moi
À la queue leu loup
Les jours et les mois
Tu vis comme tous
Je vis comme toi
Une pomme douce
Au bout de mes doigts
Y’a que quand on croque à pleines dents
Qu’on est vraiment content
Refrain
Un pépin parfois à avaler
Pas de quoi s’affoler
Refrain
Et le monde est plein de beaux vergers
Pour qui sait les chercher
Refrain
De face (deux faces)
21 septembre 2010 § Poster un commentaire
Cela vous fait-il ça aussi ? Celui qu’on est et celui qu’on est sur la photo…
J’ai la chance que mon peu d’expression passe pour du naturel.
Et puis la myopie souvent me fait ignorer l’appareil.
Les arbres de la forêt
20 septembre 2010 § Poster un commentaire
Les arbres de la forêt
Au premier frisson de l’automne
Au premier frisson
Réclament des chaussons
Alors le vent souffle exprès
Sur les arbres de la forêt
Tombent les feuilles par milliers
Ca leur tient chaud au pied
Et après… et après…
Les arbres de la forêt
Ont froid à la tête, on s’étonne
Ont froid à la tête
Et voudraient des casquettes
Alors la sève en secret
Dit aux arbres de la forêt
« Faudra attendre le printemps
Mais vous serez contents »
À la grande horloge des saisons
Branches, feuilles, fruits et fleurs
Nous indiquent l’heure
À la grande horloge des saisons
Tour de rôle et de cadran
Une fois par an
On connait la suite
20 septembre 2010 § Poster un commentaire
Quelques gouttes d’une semence
C’est une autre vie qui commence
Y’a des fois c’est lent et d’autres où ça passe vite
C’est une autre vie qui commence
On connaît la suite
Tout de candeur et d’insouciance
On joue, on découvre, on avance
Y’a des fois c’est lent et d’autres où ça passe vite
On joue, on découvre, on avance
On connaît la suite
Puis le temps des impertinences
La rage au cœur jusqu’à l’outrance
Y’a des fois c’est lent et d’autres où ça passe vite
La rage au cœur jusqu’à l’outrance
On connaît la suite
Pour gagner son indépendance
Faut déjà gagner sa pitance
Y’a des fois c’est lent et d’autres où ça passe vite
Faut déjà gagner sa pitance
On connaît la suite
Alors on apprend la patience
On fait taire ses réticences
Y’a des fois c’est lent et d’autres où ça passe vite
On fait taire ses réticences
On connaît la suite
Monsieur soigne son éloquence
Et Madame son élégance
Quand ceux qui ont moins eu de chance
Se replient dans l’indifférence
Y’a des fois c’est lent et d’autres où ça passe vite
Se replient dans l’indifférence
Et ainsi de suite
Car c’est souvent dans l’existence
Plutôt que choisir l’exigence
Y’a des fois c’est lent et d’autres où ça passe vite
Plutôt que choisir l’exigence
On connaît la fuite
Enfin on attend en silence
L’issue dont on sait l’imminence
Y’a des fois c’est lent et d’autres où ça passe vite
L’issue dont on sait l’imminence
… Qui connaît la suite ?
Intelligence avec l’ennemi
19 septembre 2010 § Poster un commentaire
Ca faisait des lustres et des lustres
que j’étais plongé dans le noir
Et sans qu’un instant je me dise
que c’était à mon tour d’y voir
Une main suffit à l’épaule
et j’ai retiré les verrous
Envolés les volets ! Grand ouvert et moi tout blanc
J’ignorais que ma demeure fut en plein air
comme je me le savoure depuis ce banc
Et serein, serine
(sol fa ré la si do mi)
Intelligence avec l’ennemi
Car ta vie des fois se disloque
Sûr que tu n’as rien vu venir
À scruter sans fin la fissure
tu laisses le froid t’envahir
Avant que l’envie ne revienne
tu en aura perdu des mots
égarés des amis et arpenté les égouts
Puis un jour à ta chemise, tu sens ton coeur
et c’est fou comme ce monde est à ton goût
Et serein, serine
(sol fa ré la si do mi)
Intelligence avec l’ennemi
Ca faisait des lustres et des lustres
Car ta vie d’un coup se disloque
que j’étais plongé dans le noir
Sûr que tu n’as rien vu venir
Et sans qu’un instant je me dise
À scruter sans fin la fissure
que c’était à mon tour d’y voir
tu laisses le froid t’envahir
Une main suffit à l’épaule
Avant que l’envie ne revienne
et j’ai retiré les verrous
tu en aura perdu des mots
Envolés les volets ! Grand ouvert et moi tout blanc
égarés des amis et arpenté les égouts
J’ignorais que ma demeure fut en plein air
Puis un jour à ta chemise, tu sens ton coeur
comme je me le savoure depuis ce banc
et c’est fou comme le monde est à ton goût
Et serein, serine
(sol fa ré la si do mi)
Intelligence avec l’ennemi
Ne plus rien faire à demi
mais entier, et jusqu’au bout
Ennemi à mon côté, debout
Pilach SELCAM (transcription Pascal AUSSI)
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